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Lighthinking

Luisa Lambri, photographe de lumière

Exploration spatiale du regard vedette de l’exposition au PAC de Milan

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Published: 14 avr. 2021
Luisa Lambri, photographe de lumière

Luisa Lambri, Autoritratto (Autoportrait). Vue de l’installation de l’exposition, PAC 2021. Photo Lorenzo Palmieri


Le PAC de Milan accueille Autoritratto, la première grande exposition personnelle italienne dédiée à la photographe Luisa Lambri. Le titre de l’exposition est un hommage à la série d’interviews du même nom publiée en 1969 par Carla Lonzi, ainsi qu’une réflexion sur la rencontre entre la sphère privée de ceux qui observent et la physionomie de l’observé. Luisa Lambri est une photographe de lumière : sa recherche veut restituer l’expérience d’être dans les espaces. L’architecture est la grande vedette des photos de L. Lambri, et en général de l’exposition inaugurée à Milan le 16 février 2021, dans un lieu conçu par Ignazio Gardella, l’un des premiers exemples en Italie d’architecture pensée pour l’art contemporain. Sur ses 1200 m², le PAC propose un parcours qui permet aux visiteurs de sonder le regard de L. Lambri et invite au dialogue entre observateur, œuvre d’art et espace. La grande baie vitrée du parterre qui donne sur le parc constitue un seuil physique (hélas actuellement non accessible aux visiteurs) qui entame une conversation avec les autres seuils croqués par L. Lambri. L’une d’entre eux en particulier, le protagoniste d’Untitled (Schindler House) : la vue du jardin à travers une fenêtre représentée sur la photo de Luisa Lambri en coupure nette entre intérieur et extérieur, un faisceau de lumière aveuglant délimité par deux bandes noires impénétrables au regard.
Luisa Lambri, photographe de lumière

Luisa Lambri, Untitled (Schindler House, #01), 2007, mise à disposition par Galleria Raffaella Cortese,
Milan et Thomas Dane Gallery.

L’espace de la Schindler House, maison-bureau à West Hollywood œuvre de l’architecte Rudolph Schindler en 1922, est dématérialisé et revisité dans une dimension toute « autre ». Le regard de L. Lambri isole des parties d’espace et les représente au moyen de cadrages inattendus qui mettent au centre de l’image des détails secondaires ou marginaux des intérieurs pris en examen.
 
L'artiste se reconnaît dans les espaces, elle les remplit de son expérience personnelle, en superposant dans un jeu d’ombres et de lumières expériences collectives, mémoire et présent.
Luisa Lambri, photographe de lumière

Luisa Lambri, Untitled (The Met Breuer, #03), 2016, mise à disposition par Galleria Raffaella Cortese,
Milan et Thomas Dane Gallery.

La physionomie du Met Breuer de New York s’évanouit dans l’obscurité coupée par le faisceau de lumière qui s’échappe d’une fenêtre suspendue dans le vide ; la Casa del Fascio à Côme, conçue par Giuseppe Terragni, se dépouille de son identité et devient pratiquement transparente dans un jeu de reflets et de mises en miroir.
Luisa Lambri, photographe de lumière

Luisa Lambri, Untitled (Casa del Fascio, #04), 1999, mise à disposition par Galleria Raffaella Cortese,
Milan et Thomas Dane Gallery.

À l’intérieur des architectures, Luisa Lambri s’auto-retrace, reconstruit une expérience féminine des espaces construits et imaginés par les architectes modernistes. C’est en ce sens que les photographies de L. Lambri sont des autoportraits : l’artiste se reconnaît dans les espaces, elle les remplit de son expérience personnelle, en superposant dans un jeu d’ombres et de lumières expériences collectives, mémoire et présent.