« Une traversée des Alpes maritimes à la Mer du Nord, à la recherche de lieux où la nuit n’a pas encore été perturbée par les lumières des routes et des villes, en quête des histoires qui se cachent sous les derniers ciels noirs d’Europe » :
Cieli neri, publié chez Ponte alle Grazie, est le journal de la traversée qu’elle a faite en camping car en été 2019, avec son compagnon et son chien Kira.
Pour pouvoir observer un ciel presque intact, où l’on distingue le plus d’étoiles possible, il faut être plongé dans une obscurité s’étendant sur environ 200 kilomètres à la ronde ; une condition rarissime en Europe, et le voyage raconté dans le livre parle de lieux isolés, d’accès difficile, abandonnés ou interdits aux êtres humains pour une raison ou pour une autre. Et d’autant plus fascinants.
Mais penser exclusivement à un journal de voyage risque de ne pas bien rendre l’idée de ce qu’est Cieli neri, qui contient aussi des étapes qui tiennent davantage du documentaire, des extraits de type essai sur la pollution lumineuse, et des réflexions sur le sens et sur l’importance d’un engagement civil pour protéger la nuit étoilée : « en qualité d’anthropologue, je suis pour le métissage extrême », dit I. Borgna, « et j’ai aimé mélanger aussi les genres littéraires ».